Le génie des forums
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Sortie PlayStation 5 Pro : où ...
Voir le deal

Vos poèmes

4 participants

Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

Aller en bas

Vos poèmes Empty Vos poèmes

Message  nounours92100 Dim 23 Sep - 19:03

Ici vous pouvez écrire vos poèmes pour que tt le monde puisse les lire. Par contre les histoires doivent aller dans les FanFics.
nounours92100
nounours92100
AngiAdmin
AngiAdmin

Nombre de messages : 360
Age : 29
Localisation : Hauts-de-Seine
Date d'inscription : 23/09/2007

https://geniforum.forumpro.fr

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Astridr Mar 25 Sep - 21:55

Les souris et le chat luthier

Sur le pont d'un chalutier
Un chat chic jouer du la lhut

Il avait mis des souliers,
Une cravatte de jutte

Pendant que les souris et le chat
Les souris du chalutier

Rongeait le chalut à trous
Personne ne devina

Que les souris et le chat
S'était mis de connivence

Pour que les poissons distraits
Nagents en paix

Dans leur monde
De paix et de silence
Astridr
Astridr
AffirMembre
AffirMembre

Nombre de messages : 52
Age : 25
Date d'inscription : 25/09/2007

http://parlonsensemble.superforum.fr/index.htm

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Antoiner Mar 25 Sep - 22:11

L'auteur please c'est quand même pas toi qui a écrit ça...
Antoiner
Antoiner
DémoniAdmin
DémoniAdmin

Nombre de messages : 325
Age : 29
Date d'inscription : 23/09/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Astridr Mer 26 Sep - 12:50

Astrid Robillard, heu non... je m'en souvient plus et j'ai la flemme d'allais chercher mon cahier de dessin...

Bon alors c'est: Pierre Coran
Astridr
Astridr
AffirMembre
AffirMembre

Nombre de messages : 52
Age : 25
Date d'inscription : 25/09/2007

http://parlonsensemble.superforum.fr/index.htm

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Antoiner Mer 26 Sep - 13:33

Non on peut citer ses poèmes préférés...
Antoiner
Antoiner
DémoniAdmin
DémoniAdmin

Nombre de messages : 325
Age : 29
Date d'inscription : 23/09/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Balthazard Jeu 11 Oct - 21:48

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirais. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irais par la forêt, j'irais par la montagne
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherais les yeux fermés sur mes pensées,
sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisés,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderais ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverais, je mettrais sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyères en fleur.
Balthazard
Balthazard
PoèteMembre
PoèteMembre

Nombre de messages : 61
Age : 34
Date d'inscription : 04/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  nounours92100 Jeu 11 Oct - 22:52

MON POEME PREFERE!!!! (auteur: Victor Hugo)
nounours92100
nounours92100
AngiAdmin
AngiAdmin

Nombre de messages : 360
Age : 29
Localisation : Hauts-de-Seine
Date d'inscription : 23/09/2007

https://geniforum.forumpro.fr

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Balthazard Sam 13 Oct - 18:12

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons nous jamais sur l'océan des ages
Jeter l'ancre un seul jour?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu l'as vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ces pieds adorés.

Un soir, t'en souviens tu ? nous voguions en silence;
On n'entendais au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en silence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnu à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos;
Le fot fut intensif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots:

"Ô temps! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez nous savourez les rapides délices
Des plus beau jours de nos jours !

"Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent;
Oubliez les heureux.

"Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et me fuit ;
Je dis à cette nuit: Sois plus lente; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

"Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons nous, jouissons !
L’Homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons !"

Temps jaloux, se peut il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheurs ?

Eh quoi ! n’en pourrons nous fixer au moins trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendras plus !

Eternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez.

Ô lac ! rocher muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut vous rajeunir,
Gardez de cette belle nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Veau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans, ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que le parfums légers de ton aire embaumé,
Que tout ce qu’on entends, l’on voit et l’on respire,
Tout dise : Ils se sont aimés.
Balthazard
Balthazard
PoèteMembre
PoèteMembre

Nombre de messages : 61
Age : 34
Date d'inscription : 04/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Balthazard Lun 15 Oct - 21:58

pour ceux qui ne savaient pas, le dernier poeme est de Lamartine intitulé "Le lac".
Et voici un poeme de ma création qui, je l'accorde, est un peu long qui donne une description des enfers^^
bonne lecture.

Monde de Chaos,
Monde de Ténèbres,
Monde de Guerre,
Monde sans eau.

Maître des démons,
Fourbes et manipulateurs,
Provoque crainte et peur
Par la seule force des sons.

Seigneurs des déchus,
Fier et ardent,
Plonge les êtres dans le néant
Par sa volonté corrompue.

Roi des bestiaux,
Orgueilleux et puissant,
Éveille l’animal s’avilissant
Par ses désirs anormaux.

Dans une guerre infinie,
Par une pulsion primitive,
Pour une chose fictive,
Se guerroient ils ainsi.

Dans les profondeurs de l’Obscurité,
Dans les abysses de l’humain,
Perdus, seul, j’erre sans fin
Victime de tout, sans volonté.

Sur un sable chaud,
Sans fin, s’en allait ce Désert
Où le soufre envahissait l’air,
Où les vivants partaient au tombeau.
Au loin, se dessinait citée
Où diable et démon résidait
Où le Maître siégeait
Trompant par la souffrance crée.

Au loin, une mer enflammée
Se noyant les êtres défaits
Oubliaient ce qu’ils étaient
De leur Seigneur, prisonnier.

Au loin, une foret indomptée
Où êtres rejetés s’amassaient
Libre comme des bêtes vivaient
Sous l’œil d’un Roi avisé.

Le Vent entraînait la poussière,
Les pas des armées résonnaient,
Le métal des armes retentissaient
Bientôt allait commencer la guerre.

Tous ennemis, pas d’allié.
Troupeau suivant leur maître,
Troupeau de tout les être,
Tous attendais pour tuer.

Dans un silence éternel,
Sous un vent agresseur
Sur un sol vengeur,
Tout se répéterais sous ce Ciel.

Dans un seul regard,
Les lames sortaient,
Le sang coulaient,
Ils tuaient au hasard.
Les vivants combattaient,
A terre, croulaient les guerriers
Condamné à ressusciter,
Sans espoir, il se relevaient.

N’étant que l’Ombre de son être,
Ne possédant plus aucun espoir,
Ils ne peuvent que choir
Pour le plaisir de leur maître.

De ce monde, j’étais ombre.
N’étant plus moi-même,
N’étant qu’animal sur scène,
J’étais reflet d’une âme sombre.

J’errais encore et encore
Cherchant quelconque lumière
Des siècles à chercher poussière
Je ne trouva que ma Mort.
Balthazard
Balthazard
PoèteMembre
PoèteMembre

Nombre de messages : 61
Age : 34
Date d'inscription : 04/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  nounours92100 Lun 15 Oct - 22:21

Ils sont beaux ces poèmes, moi aussi j'en ai un, de Robert Desnos:
LE LEOPARD

Si tu vas dans les bois,
Prends garde au léopard.
Il miaule à mis voix
Et vient de nulle part.

Au soir, quand il ronronne,
Un gai rossignol chante,
Et la forêt béante
Les écoute et s'étonne,

S'étonne qu'en ses bois
Vienne le léopard
Qui ronronne à mi-voix
Et vient de nulle part.
nounours92100
nounours92100
AngiAdmin
AngiAdmin

Nombre de messages : 360
Age : 29
Localisation : Hauts-de-Seine
Date d'inscription : 23/09/2007

https://geniforum.forumpro.fr

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  nounours92100 Ven 19 Oct - 13:51

Bon, comme je trouve stupide de faire un sujet spécial pour les fables alors que l'on peut très bien les mettre là, je vous demanderai de ne pas le faire (je précise que le plus grand écrivain de fables reste Jean De la Fontaine (http://www.jdlf.com/jeandelafontaine)).
nounours92100
nounours92100
AngiAdmin
AngiAdmin

Nombre de messages : 360
Age : 29
Localisation : Hauts-de-Seine
Date d'inscription : 23/09/2007

https://geniforum.forumpro.fr

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Balthazard Ven 19 Oct - 18:48

Cauchemar
J'ai vu passer dans mon rêve
- Tel l'ouragan sur la grève, -
D'une main tenant un glaive
Et de l'autre un sablier,
Ce cavalier

Des ballades d'Allemagne
Qu'à travers ville et campagne,
Et du fleuve à la montagne,
Et des forêts au vallon,
Un étalon

Rouge-flamme et noir d'ébène,
Sans bride, ni mors, ni rêne,
Ni hop ! ni cravache, entraîne
Parmi des râlements sourds
Toujours ! toujours !

Un grand feutre à longue plume
Ombrait son oeil qui s'allume
Et s'éteint. Tel, dans la brume,
Éclate et meurt l'éclair bleu
D'une arme à feu.

Comme l'aile d'une orfraie
Qu'un subit orage effraie,
Par l'air que la neige raie,
Son manteau se soulevant
Claquait au vent,

Et montrait d'un air de gloire
Un torse d'ombre et d'ivoire,
Tandis que dans la nuit noire
Luisaient en des cris stridents
Trente-deux dents.

De Paul Verlaine.
Balthazard
Balthazard
PoèteMembre
PoèteMembre

Nombre de messages : 61
Age : 34
Date d'inscription : 04/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  nounours92100 Sam 20 Oct - 11:34

J'aime beaucoup Paul Verlaine, mais de loin je préfère Victor Hugo.
nounours92100
nounours92100
AngiAdmin
AngiAdmin

Nombre de messages : 360
Age : 29
Localisation : Hauts-de-Seine
Date d'inscription : 23/09/2007

https://geniforum.forumpro.fr

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Balthazard Sam 20 Oct - 19:46

J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline
J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline.
Dans l'âpre escarpement qui sur le flot s'incline,
Que l'aigle connaît seul et seul peut approcher,
Paisible, elle croissait aux fentes du rocher.
L'ombre baignait les flancs du morne promontoire ;
Je voyais, comme on dresse au lieu d'une victoire
Un grand arc de triomphe éclatant et vermeil,
À l'endroit où s'était englouti le soleil,
La sombre nuit bâtir un porche de nuées.
Des voiles s'enfuyaient, au loin diminuées ;
Quelques toits, s'éclairant au fond d'un entonnoir,
Semblaient craindre de luire et de se laisser voir.
J'ai cueilli cette fleur pour toi, ma bien-aimée.
Elle est pâle, et n'a pas de corolle embaumée,
Sa racine n'a pris sur la crête des monts
Que l'amère senteur des glauques goémons ;
Moi, j'ai dit: Pauvre fleur, du haut de cette cime,
Tu devais t'en aller dans cet immense abîme
Où l'algue et le nuage et les voiles s'en vont.
Va mourir sur un coeur, abîme plus profond.
Fane-toi sur ce sein en qui palpite un monde.
Le ciel, qui te créa pour t'effeuiller dans l'onde,
Te fit pour l'océan, je te donne à l'amour. -
Le vent mêlait les flots; il ne restait du jour
Qu'une vague lueur, lentement effacée.
Oh! comme j'étais triste au fond de ma pensée
Tandis que je songeais, et que le gouffre noir
M'entrait dans l'âme avec tous les frissons du soir !

Victor Hugo


on en demande alors, j'en donne.^^
Balthazard
Balthazard
PoèteMembre
PoèteMembre

Nombre de messages : 61
Age : 34
Date d'inscription : 04/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  nounours92100 Dim 21 Oct - 12:31

MERCI!! lol!

Contre ceux qui ont le goût difficile

Quand j'aurais en naissant reçu de Calliope
Les dons qu'à ses amants cette muse a promis,
Je les consacrerais aux mensonges d'Esope:
Le mensonge et les vers de tout temps sont amis.
Mais je ne me crois pas si chéri du Parnasse
Que de savoir orner toutes ces fictions.
On peut donner du lustre à leurs inventions :
On le peut, je l'essaie : un plus savant le fasse.
Cependant jusqu'ici d'un langage nouveau
J'ai fait parler le loup et répondre l'agneau;
J'ai passé plus avant : les arbres et les plantes
Sont devenus chez moi créatures parlantes.
Qui ne prendrait ceci pour un enchantement?
« Vraiment, me diront nos critiques,
Vous parlez magnifiquement
De cinq ou six contes d'enfant.»
Censeurs, en voulez- vous qui soient plus authentiques
Et d'un style plus haut ? En voici. Les Troyens,
Après dix ans de guerre autour de leurs murailles,
Avaient lassé les Grecs, qui par mille moyens,
Par mille assauts, par cent batailles,
N'avaient pu mettre à bout cette fière cité ;
Quand un cheval de bois, par Minerve inventé,
D'un rare et nouvel artifice,
Dans ses énormes flancs reçut le sage Ulysse,
Le vaillant Diomède, Ajax l'impétueux,
Que ce colosse monstrueux
Avec leurs escadrons devait porter dans Troie,
Livrant à leur fureur ses dieux mêmes en proie :
Stratagème inouï, qui des fabricateurs
Paya la constance et la peine.
« C'est assez, me dira quelqu'un de nos auteurs :
La période est longue, il faut reprendre haleine ;
Et puis votre cheval de bois,
Vos héros avec leurs phalanges,
Ce sont des contes plus étranges
Qu'un renard qui cajole un corbeau sur sa voix.
De plus il vous sied mal d'écrire en si haut style.»
Eh bien! baissons d'un ton. La jalouse Amarylle
Songeait à son Alcippe et croyait de ses soins
N'avoir que ses moutons et son chien pour témoins.
Tircis, qui l'aperçut, se glisse entre des saules ;
Il entend la bergère adressant ces paroles
Au doux zéphire, et le priant
De les porter à son amant.
«Je vous arrête à cette rime,
Dira mon censeur à l'instant;
Je ne la tiens pas légitime.
Ni d'une assez grande vertu.
Remettez, pour le mieux, ces deux vers à la fonte.»
Maudit censeur! te tairas-tu?
Ne saurais-je achever mon conte?
C'est un dessein très dangereux
Que d'entreprendre de te plaire.
Les délicats sont malheureux :
Rien ne saurait les satisfaire.


Auteur: Jean de la Fontaine
nounours92100
nounours92100
AngiAdmin
AngiAdmin

Nombre de messages : 360
Age : 29
Localisation : Hauts-de-Seine
Date d'inscription : 23/09/2007

https://geniforum.forumpro.fr

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Balthazard Mar 23 Oct - 20:27

L'amour et la mort
(A M. Louis de Ronchaud)

I

Regardez-les passer, ces couples éphémères !
Dans les bras l'un de l'autre enlacés un moment,
Tous, avant de mêler à jamais leurs poussières,
Font le même serment :

Toujours ! Un mot hardi que les cieux qui vieillissent
Avec étonnement entendent prononcer,
Et qu'osent répéter des lèvres qui pâlissent
Et qui vont se glacer.

Vous qui vivez si peu, pourquoi cette promesse
Qu'un élan d'espérance arrache à votre coeur,
Vain défi qu'au néant vous jetez, dans l'ivresse
D'un instant de bonheur ?

Amants, autour de vous une voix inflexible
Crie à tout ce qui naît : "Aime et meurs ici-bas ! "
La mort est implacable et le ciel insensible ;
Vous n'échapperez pas.

Eh bien ! puisqu'il le faut, sans trouble et sans murmure,
Forts de ce même amour dont vous vous enivrez
Et perdus dans le sein de l'immense Nature,
Aimez donc, et mourez !

II

Non, non, tout n'est pas dit, vers la beauté fragile
Quand un charme invincible emporte le désir,
Sous le feu d'un baiser quand notre pauvre argile
A frémi de plaisir.

Notre serment sacré part d'une âme immortelle ;
C'est elle qui s'émeut quand frissonne le corps ;
Nous entendons sa voix et le bruit de son aile
Jusque dans nos transports.

Nous le répétons donc, ce mot qui fait d'envie
Pâlir au firmament les astres radieux,
Ce mot qui joint les coeurs et devient, dès la vie,
Leur lien pour les cieux.

Dans le ravissement d'une éternelle étreinte
Ils passent entraînés, ces couples amoureux,
Et ne s'arrêtent pas pour jeter avec crainte
Un regard autour d'eux.

Ils demeurent sereins quand tout s'écroule et tombe ;
Leur espoir est leur joie et leur appui divin ;
Ils ne trébuchent point lorsque contre une tombe
Leur pied heurte en chemin.

Toi-même, quand tes bois abritent leur délire,
Quand tu couvres de fleurs et d'ombre leurs sentiers,
Nature, toi leur mère, aurais-tu ce sourire
S'ils mouraient tout entiers ?

Sous le voile léger de la beauté mortelle
Trouver l'âme qu'on cherche et qui pour nous éclôt,
Le temps de l'entrevoir, de s'écrier : " C'est Elle ! "
Et la perdre aussitôt,

Et la perdre à jamais ! Cette seule pensée
Change en spectre à nos yeux l'image de l'amour.
Quoi ! ces voeux infinis, cette ardeur insensée
Pour un être d'un jour !

Et toi, serais-tu donc à ce point sans entrailles,
Grand Dieu qui dois d'en haut tout entendre et tout voir,
Que tant d'adieux navrants et tant de funérailles
Ne puissent t'émouvoir,

Qu'à cette tombe obscure où tu nous fais descendre
Tu dises : " Garde-les, leurs cris sont superflus.
Amèrement en vain l'on pleure sur leur cendre ;
Tu ne les rendras plus ! "

Mais non ! Dieu qu'on dit bon, tu permets qu'on espère ;
Unir pour séparer, ce n'est point ton dessein.
Tout ce qui s'est aimé, fût-ce un jour, sur la terre,
Va s'aimer dans ton sein.

III

Eternité de l'homme, illusion ! chimère !
Mensonge de l'amour et de l'orgueil humain !
Il n'a point eu d'hier, ce fantôme éphémère,
Il lui faut un demain !

Pour cet éclair de vie et pour cette étincelle
Qui brûle une minute en vos coeurs étonnés,
Vous oubliez soudain la fange maternelle
Et vos destins bornés.

Vous échapperiez donc, ô rêveurs téméraires
Seuls au Pouvoir fatal qui détruit en créant ?
Quittez un tel espoir ; tous les limons sont frères
En face du néant.

Vous dites à la Nuit qui passe dans ses voiles :
" J'aime, et j'espère voir expirer tes flambeaux. "
La Nuit ne répond rien, mais demain ses étoiles
Luiront sur vos tombeaux.

Vous croyez que l'amour dont l'âpre feu vous presse
A réservé pour vous sa flamme et ses rayons ;
La fleur que vous brisez soupire avec ivresse :
"Nous aussi nous aimons !"

Heureux, vous aspirez la grande âme invisible
Qui remplit tout, les bois, les champs de ses ardeurs ;
La Nature sourit, mais elle est insensible :
Que lui font vos bonheurs ?

Elle n'a qu'un désir, la marâtre immortelle,
C'est d'enfanter toujours, sans fin, sans trêve, encor.
Mère avide, elle a pris l'éternité pour elle,
Et vous laisse la mort.

Toute sa prévoyance est pour ce qui va naître ;
Le reste est confondu dans un suprême oubli.
Vous, vous avez aimé, vous pouvez disparaître :
Son voeu s'est accompli.

Quand un souffle d'amour traverse vos poitrines,
Sur des flots de bonheur vous tenant suspendus,
Aux pieds de la Beauté lorsque des mains divines
Vous jettent éperdus ;

Quand, pressant sur ce coeur qui va bientôt s'éteindre
Un autre objet souffrant, forme vaine ici-bas,
Il vous semble, mortels, que vous allez étreindre
L'Infini dans vos bras ;

Ces délires sacrés, ces désirs sans mesure
Déchaînés dans vos flancs comme d'ardents essaims,
Ces transports, c'est déjà l'Humanité future
Qui s'agite en vos seins.

Elle se dissoudra, cette argile légère
Qu'ont émue un instant la joie et la douleur ;
Les vents vont disperser cette noble poussière
Qui fut jadis un coeur.

Mais d'autres coeurs naîtront qui renoueront la trame
De vos espoirs brisés, de vos amours éteints,
Perpétuant vos pleurs, vos rêves, votre flamme,
Dans les âges lointains.

Tous les êtres, formant une chaîne éternelle,
Se passent, en courant, le flambeau de l'amour.
Chacun rapidement prend la torche immortelle
Et la rend à son tour.

Aveuglés par l'éclat de sa lumière errante,
Vous jurez, dans la nuit où le sort vous plongea,
De la tenir toujours : à votre main mourante
Elle échappe déjà.

Du moins vous aurez vu luire un éclair sublime ;
Il aura sillonné votre vie un moment ;
En tombant vous pourrez emporter dans l'abîme
Votre éblouissement.

Et quand il régnerait au fond du ciel paisible
Un être sans pitié qui contemplât souffrir,
Si son oeil éternel considère, impassible,
Le naître et le mourir,

Sur le bord de la tombe, et sous ce regard même,
Qu'un mouvement d'amour soit encor votre adieu !
Oui, faites voir combien l'homme est grand lorsqu'il aime,
Et pardonnez à Dieu !
Balthazard
Balthazard
PoèteMembre
PoèteMembre

Nombre de messages : 61
Age : 34
Date d'inscription : 04/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  nounours92100 Mer 24 Oct - 14:03

Pourquoi y a-t-il I, II et III? Y aurait-il plusieurs versions? Se faire petit
P.S.: Vu ton amour pour la poésie et les poèmes que tu cites, je te déclare PoèteMembre!
nounours92100
nounours92100
AngiAdmin
AngiAdmin

Nombre de messages : 360
Age : 29
Localisation : Hauts-de-Seine
Date d'inscription : 23/09/2007

https://geniforum.forumpro.fr

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Balthazard Jeu 25 Oct - 19:05

on peut considérer les I, II, III comme des chapitres.
C'est l'auteur qui les a voulus, pas moi^^

Voici un autre qui est assez marrant à lire à voix haute et qui je trouve aborde le sujet assez durement:


Complainte amoureuse

Oui dès l'instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le dise
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez

Alphonse Allais (1854-1905)


Je possédes un livre qui reprends des poèmes d'auteurs français, c'est de là que je tire mes poèmes. Et comme je ne me casse pas la tete, je les donne par ordre alphabétique.
Bien heureux soyez vous, je vous choisis ceux que j'apprécie.
De temps en temps, je vous donnerais des paroles de chançons qui m'ont frappés ou des traductions de chançons japonaises afin de vous sensibilisez un peu^^
Et je vous remercie de ce titre aussi honorable soit il.
Balthazard
Balthazard
PoèteMembre
PoèteMembre

Nombre de messages : 61
Age : 34
Date d'inscription : 04/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  nounours92100 Ven 26 Oct - 9:20

Ok pour les chapitres masi pour les paroles de chansons je vais faire un nouveau sujet dans la catégorie "Musique" comme ça tu les mettra dedans parce que ici c'est littérature y'a pas trop de rapport…
Tu as eu une bonne idée quand même, mais comme tu es déjà PoèteMembre, tu peux pas être aussi IdéaMembre donc je ne compte pas les idées que tu as…
nounours92100
nounours92100
AngiAdmin
AngiAdmin

Nombre de messages : 360
Age : 29
Localisation : Hauts-de-Seine
Date d'inscription : 23/09/2007

https://geniforum.forumpro.fr

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Balthazard Dim 28 Oct - 18:44

L'habitude
(Auguste Angellier)

La tranquille habitude aux mains silencieuses
Panse, de jour en jour, nos plus grandes blessures ;
Elle met sur nos coeurs ses bandelettes sûres
Et leur verse sans fin ses huiles oublieuses ;

Les plus nobles chagrins, qui voudraient se défendre,
Désireux de durer pour l'amour qu'ils contiennent,
Sentent le besoin cher et dont ils s'entretiennent
Devenir, malgré eux, moins farouche et plus tendre ;

Et, chaque jour, les mains endormeuses et douces,
Les insensibles mains de la lente Habitude,
Resserrent un peu plus l'étrange quiétude
Où le mal assoupi se soumet et s'émousse ;

Et du même toucher dont elle endort la peine,
Du même frôlement délicat qui repasse
Toujours, elle délustre, elle éteint, elle efface,
Comme un reflet, dans un miroir, sous une haleine,

Les gestes, le sourire et le visage même
Dont la présence était divine et meurtrière ;
Ils pâlissent couverts d'une fine poussière ;
La source des regrets devient voilée et blême.

A chaque heure apaisant la souffrance amollie,
Otant de leur éclat aux voluptés perdues,
Elle rapproche ainsi de ses mains assidues,
Le passé du présent, et les réconcilie ;

La douleur s'amoindrit pour de moindres délices ;
La blessure adoucie et calme se referme ;
Et les hauts désespoirs, qui se voulaient sans terme,
Se sentent lentement changés en cicatrices ;

Et celui qui chérit sa sombre inquiétude.
Qui verserait des pleurs sur sa douleur dissoute,
Plus que tous les tourments et les cris vous redoute,
Silencieuses mains de la lente Habitude.
Balthazard
Balthazard
PoèteMembre
PoèteMembre

Nombre de messages : 61
Age : 34
Date d'inscription : 04/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  nounours92100 Mar 30 Oct - 21:45

J'aime beaucoup tous les poèmes que tu écris (enfin que tu publies).
nounours92100
nounours92100
AngiAdmin
AngiAdmin

Nombre de messages : 360
Age : 29
Localisation : Hauts-de-Seine
Date d'inscription : 23/09/2007

https://geniforum.forumpro.fr

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Balthazard Mar 30 Oct - 23:04

Poeme sans titre que j'ai trouvé.

Les yeux sur l’horizon
Les yeux d’un reflet
Les yeux sans fond
Les yeux de regret

Tels sont miens
Tel est mon cœur
D’un grand chagrin
Sans âme sœur

Le vent libère
Le vent d’oubli
Le vent de guerre
Le vent de folie

Errer sans chemin
Errer pour vivre
Errer sans destin
Errer pour mourir

Mots manquant,
Livide regard
Qu’image ment
Vie qu’est à choir

Ange protecteur
A rejeter qu’est
Diable manipulateur
A remercier qu’est

Ombre de soi
Lumière oubliée
Ténèbres se noie
Vivre le passé

Vivre du miroir
Vivre de l’illusion
Mourir du soir
Mourir dans un sillon

Regarder l’horizon
Regarder le reflet
Et voir le fond
Sans aucun regret

Tendre sa main
Donner son cœur
Aimer le chagrin
A mon âme sœur

Fuir la terre
Fuir la nuit
Regarder la mer
Ton reflet luit.

Regarder sans fin
Voir pour souffrir
Regarder pour rien
Voir pour vivre

Amour volant
Illusion notoire
Volonté de dérision
Destiné à déchoir

Pic au cœur
Mort naît
C’est l’heure
Adieu niais

Ombre de soi
Lumière oubliée
Ténèbres se noie
Vivre le passé

Vivre du miroir
Vivre de l’illusion
Mourir du soir
Mourir dans un sillon


J'ai un peu du mal à comprendre ce poème.
Et viens maintenant une opportunité de parlez d'une oeuvre dont l'artiste m'est inconnus.
ouvrons alors un petit débat pour savoir que dire de ce poème et surtout qu'ets ce qu'il dit.
Balthazard
Balthazard
PoèteMembre
PoèteMembre

Nombre de messages : 61
Age : 34
Date d'inscription : 04/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  nounours92100 Dim 4 Nov - 23:17

Je n'ai pas compris le sens en fait… Maissi tu veux mon avis le débat on le fera à 2… pleure
nounours92100
nounours92100
AngiAdmin
AngiAdmin

Nombre de messages : 360
Age : 29
Localisation : Hauts-de-Seine
Date d'inscription : 23/09/2007

https://geniforum.forumpro.fr

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Balthazard Lun 5 Nov - 19:26

Il y a plusieurs vers assez explicites.
Le theme général est la tristesse d'une vie sans l'amour.

La tristesse=> il suffit de voir le champ lexical et l'ambiance général, il est assez déressif.

Manque d'amour => je cite " D’un grand chagrin /Sans âme sœur "

Pour moi, il y a pas plus explicite.

il faudrait analyser chaque strophe et du pourquoi l'auteur a écrit ça.
ça ira vite normalement vus que les strophes sont assez court
mais il y en a beaucoup.
il faudra se plaindre^^
Balthazard
Balthazard
PoèteMembre
PoèteMembre

Nombre de messages : 61
Age : 34
Date d'inscription : 04/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  nounours92100 Lun 5 Nov - 20:01

ah ok je comprends mieux maintenant!
nounours92100
nounours92100
AngiAdmin
AngiAdmin

Nombre de messages : 360
Age : 29
Localisation : Hauts-de-Seine
Date d'inscription : 23/09/2007

https://geniforum.forumpro.fr

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Balthazard Sam 10 Nov - 20:06

Pavane
de Thoinot Arbeau

Belle qui tiens ma vie
Captive dans tes yeux,
Qui m'as l'âme ravie
D'un souris gracieux.
Viens tôt me secourir,
Ou me faudra mourir.

Pourquoi fuis-tu, mignarde,
Si je suis près de toi ?
Quand tes yeux je regarde,
Je me perds dedans moi !
Car tes perfections
Changent mes actions.

Tes beautés et ta grâce
Et tes divins propos
Ont échauffé la glace
Qui me gelait les os.
Ils ont rempli mon coeur
D'une amoureuse ardeur !

Approche donc ma belle,
Approche-toi mon bien !
Ne me sois plus rebelle
Puisque mon coeur est tien...
Pour mon mal apaiser
Donne-moi un baiser !
Balthazard
Balthazard
PoèteMembre
PoèteMembre

Nombre de messages : 61
Age : 34
Date d'inscription : 04/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  nounours92100 Jeu 15 Nov - 21:04

Poème d'amOur… c'est comme moi et ma pmme!^^
nounours92100
nounours92100
AngiAdmin
AngiAdmin

Nombre de messages : 360
Age : 29
Localisation : Hauts-de-Seine
Date d'inscription : 23/09/2007

https://geniforum.forumpro.fr

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Balthazard Ven 16 Nov - 19:33

Sur un Eventail
(pour Jeanne Charcot).
de Paul Arène

Si les ondines et les fées
Maintenant ainsi qu'autrefois
Sur une coquille de noix
Naviguaient, de corail coiffées,

Et si j'étais, - car nous aimons
Suivre parfois d'étranges rêves, -
Un des minuscules démons
Rois de la mer bleue et des grèves,

Je ne voudrais d'autre travail
Que d'agiter cet éventail
Pour faire une brise légère

Qui pousserait tout doucement
Le bateau vers un port charmant
Et vous seriez la passagère.
Balthazard
Balthazard
PoèteMembre
PoèteMembre

Nombre de messages : 61
Age : 34
Date d'inscription : 04/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  nounours92100 Ven 16 Nov - 23:53

c'est bô! (très sentimentale!)
nounours92100
nounours92100
AngiAdmin
AngiAdmin

Nombre de messages : 360
Age : 29
Localisation : Hauts-de-Seine
Date d'inscription : 23/09/2007

https://geniforum.forumpro.fr

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Balthazard Dim 18 Nov - 20:53

Les deux bonnes soeurs
de Baudelaire

La Débauche et la Mort sont deux aimables filles,
Prodigues de baisers et riches de santé,
Dont le flanc toujours vierge et drapé de guenilles
Sous l'éternel labeur n'a jamais enfanté.

Au poète sinistre, ennemi des familles,
Favori de l'enfer, courtisan mal tenté,
Tombeaux et lupanars montrent sous leurs charmilles
Un lit que le remords n'a jamais fréquenté.

Et la bière et l'alcôve en blasphèmes fécondes
Nous offrent tour à tour, comme deux bonnes soeurs,
De terribles plaisirs et d'affreuses douceurs.

Quand veux-tu m'enterrer, Débauche aux bras immondes ?
Ô Mort, quand viendras-tu, sa rivale en attraits,
Sur ses myrtes infects enter tes noirs cyprès ?
Balthazard
Balthazard
PoèteMembre
PoèteMembre

Nombre de messages : 61
Age : 34
Date d'inscription : 04/10/2007

Revenir en haut Aller en bas

Vos poèmes Empty Re: Vos poèmes

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum